Le bonheur ne se reçoit pas, il ne se demande pas, il se construit (Robert Misrahi)
La baie
Sentiment d’éternité
Ce trajet ainsi décrit, du bois à la baie, n’est cependant pas linéaire : il est fait de détours, de retours, d’errances laborieuses ou de flâneries insouciantes. Aujourd’hui, Lecteur, tu peux éprouver le sentiment de te situer dans le clair-obscur de la clairière. Demain peut-être, feras-tu quelques incursions dans la demeure, pour mieux retourner à l’indolence du jardin, ressourcement nécessaire mais non suffisant. Admirer la vue du jardin est agréable, c’est un entre-deux : le clair-obscur de la mélancolie, ce merveilleux « bonheur d’être triste » comme disait Hugo. Mais la jouissance de la baie depuis le belvédère, en pleine lumière, te semble plus essentielle encore. Alors lance-toi : tu contemples le jardin alors que la baie t’invite au plongeon vivifiant. Lance-toi : le belvédère est un tremplin.
THÈMES
des sons
Fauré (G.),Quintette avec piano n°2, Op.115, I. Allegro moderato (mouvement perpétuel, circularité)
des images
Seurat (G.), Un dimanche après-midi à la Grande Jatte, 1884-86 (bilan d’une vie, de rencontres)
Malevitch (K.), Carré blanc sur fond blanc, 1918 (instant)
Magritte (R.), La grande famille, 1947
Rothko (M.), The Green stripe, 1955
Klein (Y.), Monochrome bleu IKB 3, 1960
Kubrick (S.), 2001 a Space Odyssey, 1968
Tavernier, Un dimanche à la campagne, 1984 (dernière scène)